1/ Comment envisagez vous de pouvoir réaliser les multiples projets de
vos programmes, à partir d’une situation financière de la commune qui laisse dorénavant peu de marges de manœuvre, si ce n’est en
augmentant sensiblement l’endettement et donc la pression fiscale de demain?
Nous nous sommes livrés à une
étude approfondie des comptes de la commune. Cette étude vient conforter un
audit réalisé à l’automne dernier par un cabinet indépendant, et dont les
conclusions permettent d’affirmer que la gestion financière de notre commune
par les mandatures précédentes a été bien menée. Des marges de manœuvres
existent, et ce n’est pas tant la situation à Saint Gildas que le contexte
national actuellement très délicat qui nous conduit à la prudence et à la
modération. Nos programmes sur le logement seront ainsi évolutifs pour
correspondre aux besoins réels de l’augmentation résidentielle. Notre pôle
médical sera en large partie couvert par l’achat de leurs locaux par les
professionnels de santé et n’impactera pas la commune pour plus de 400 k€,
parking compris. Le déplacement de la médiathèque sera voisin de 600 k€ mais
sera couvert en partie par la revente de réserves foncières non stratégiques
pour St Gildas. La transformation intérieure pour notre maison de la
gastronomie et du patrimoine ne nous impactera pas au delà de 100 k€. Les
investissements liés au plan de circulation, à la mise en œuvre de déplacements
doux inter-hameaux (vélo), les enfouissements de lignes électrique etc.. seront
adaptés aux besoins évolutifs de la commune et à nos possibilités financières.
2/ Comment ferez vous pour concilier l’indispensable maîtrise de
l’urbanisation traduite dans le Plan Local de l’Habitat (pour mémoire 39
nouveaux logements /an de 2011 à 2016, puis 25 de 2017 à 2022) avec un Plan Local d’Urbanisme, dont les
dispositions vont à l’encontre ce cet
impératif, d’ores et déjà contesté et fragilisé ?
Du fait de l’abstention de notre
tête de liste lors de l’approbation du PLU en septembre dernier, et du changement de mandature à venir, nous
ne nous sentons pas verrouillés par un PLU qui aurait été inscrit dans le
marbre. Très prochainement, dans la concertation et la transparence, des
modifications, voire une révision partielle de ce PLU seront mises en oeuvre.
3/Comment comptez vous permettre à Saint Gildas de Rhuys d’être
véritablement acteur et de tenir toute sa place au sein de la communauté de
communes, et lui permettre de défendre et promouvoir sa propre identité culturelle ?
Avec 4 conseillers
communautaires sur 26, ce n’est pas tant
un pouvoir majoritaire que nous souhaitons rechercher ; nous ne l’avons
pas, et rechercher des alliances peut-être aussi synonyme de division. C’est plutôt
un pouvoir d’influence que nous rechercherons. Lorsque les dossiers étudiés au
sein de la CCPR auront été bien préparés par nos conseillers, lorsque nos
argumentaires auront été fouillés et revisités, lorsque nous aurons montré
notre intérêt à siéger dans toutes les commissions pour faire entendre la voix
de st Gildas, notre commune aura alors pris toute sa place notamment sur les
questions du développement économique, de l’emploi et de la culture.
4/ Comment comptez vous garantir la concertation plus que jamais
nécessaire, ainsi qu’une participation continue des habitants aux réflexions
sur les projets, avant que les élus ne se prononcent en toute transparence
et exemplarité ?
Après avoir nommé un adjoint spécialement dédié à la
communication, dès le mois d’avril, nous mettrons en place des commissions
ouvertes sur les grands thèmes : urbanisme, aménagement du centre bourg,
plan de circulation et stationnement, développement économique et emploi,
culture, environnement . . .
Ces commissions ouvertes permettront à chaque citoyen de nourrir
la réflexion collective et d’apporter tous éléments de compréhension des divers
positionnements, sous réserve qu’ils tendent à répondre au problème posé, et
qu’ils soient tenus dans l’intérêt général et non des intérêts privés.
5/ Quelles
solutions envisagez vous pour maintenir et favoriser l’implantation durable des
commerces et services de proximité, afin de répondre aux attentes de la
population tout au long de l’année ?
Il faut dynamiser Saint Gildas et il n’y a pas de solution toute faite.
Nous imaginons plutôt une diversité d’actions concourant toutes au même enjeu
de développement d’une population permanente suffisante, de l’implantation de
commerces et d’une offre culturelle allant de pair :
Une politique du logement permanent pour jeunes familles,
ainés et personnes à mobilité réduite, et les besoins en commerces de proximité
que cela induit.
Le pôle de santé : nul doute qu’avoir des possibilités
suffisantes de soins à St Gildas incitera aussi les patients à poursuivre avec
d’autres achats et consommations sur place.
Une maison du patrimoine et de la gastronomie en centre
bourg, dans l’actuelle médiathèque, pour y développer de manière privilégiée
l’artisanat et le commerce.
Des manifestations d’envergure faisant reconnaitre à St
Gildas une renommée locale, puis régionale voire nationale, en tournant
davantage St Gildas vers la mer, pour prolonger la saison.
6/ Quelles seront vos actions en matière de prévention des risques (notamment rejets station d’épuration), de
protection des sites remarquables (dunes des govelins) et du littoral
(zone port aux moines), et en faveur
d’une véritable politique de déplacements (déplacements doux, plan circulation,
stationnement) ?
Nous allons travailler avec les services de l’état dans le
cadre du PPRL pour une protection à long terme de notre littoral. En 2002 sous
la mandature d’André Mocquard, nous avions fait réaliser une étude sur
l’érosion du trait de côte par l’institut géographique de Nantes. Nous allons
réactualiser cette étude après les tempêtes de cet hiver et prendre les mesures
qui s’imposent.
Concernant Port aux Moines, nous allons reprendre un projet
de bureau du Port en tenant compte davantage des avis de l’enquête publique .
Concernant la station d’épuration, les acquisitions
foncières sont en cours pour permettre les rejets de la station dans des
saulaies.
Concernant les déplacements doux (chemins piétonniers,
vélos, chevaux), nous sommes favorables à une réflexion de fond et un plan
pluri-mandatures d’aménagement. Nous ne ferons pas de promesses inconsidérées,
eu égard aux coûts élevés de ce type d’infrastructures. Certains projets ne
pourront aboutir que suite au réaménagement
foncier actuellement en cours.
Concernant l’amélioration du plan de circulation, l’aménagement de zones
de rencontre en centre bourg et les problèmes de stationnement, nous débuterons
la concertation dès le mois d’avril pour faire aboutir ces projets le plus
rapidement possible.
Le stationnement est en passe de voir aboutir plusieurs
issues très favorables, avec un parking de proximité en centre-ville d’environ
120 places à côté de l’abbaye, une soixantaine de places conservées sur le
parking du Puits David, un parking aménagé à côté du futur pôle de santé sur le
terrain de foot zone Le Bot, et, spécifiquement pour la période estivale, une
liaison dominicale de navettes avec un grand parking en extérieur de St Gildas
sur la future zone artisanale intercommunale.